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POTINS · **ICI DEPUIS** : 17/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Jamais je n'aurais pu imaginer que j'accepterais un tel travail un jour, et pourtant je me rend actuellement à quelque chose que l'on pourrait définir comme étant un entretien d'embauche. Je n'en ai vraiment pas envie, cette idée me dégoûte et me répugne mais je n'ai pas vraiment le choix. Je dois non seulement subvenir à mes propres besoins seul, mais en plus de ça je dois financer la pension de mon père au centre des vétérans, en Australie. J'ai vraiment besoin d'argent et vite, et depuis que j'ai pris la décision d'accepter la proposition de cet homme, je me suis juré à moi-même de ne faire ça qu'en cas d'extrême nécessité. Et actuellement c'est le cas, le centre de réhabilitation menace de laisser mon père sortir s'ils ne reçoivent pas la somme nécessaire rapidement, et il est hors de question que je les laisse faire. Il ne doit plus jamais toucher à l'alcool, plus jamais lever la main sur qui que ce soit à cause de cette foutue guerre qui a fait de lui un monstre. J'ai l'habitude d'être rabaissé à devoir faire des tâches ingrates, de subir sans jamais me plaindre. Après tout ce même père que j'essaye de sauver me battait, puis je me suis engagé dans l'armée dès que j'ai eu l'âge requis. Là bas, les premiers mois ont été difficiles, j'avais beaucoup de mal à me faire respecter, sans doute à cause de ma peau pâle et de mes yeux bridés. J'avais enfin réussi à me faire une place au sein de mon régiment lorsque j'ai eu cet accident qui m'a rendu inapte à devenir soldat.

Puis en arrivant ici en Corée, dans cette école, je suis devenu un target. Seulement aujourd'hui je ne vais pas chez lui parce qu'on m'y oblige, enfin si, les circonstances m'y poussent mais c'est différent. Et plus j'avance, plus l'envie de faire demi-tour me prend aux tripes. Merde, qu'est-ce que je suis en train de faire ? Non, je ne peux vraiment pas faire ça, je n'aurais jamais le courage d'aller jusqu'au bout. Ou peut-être que si, en réalité je n'en sais rien. Ai-je vraiment le choix de toute façon ? Pas vraiment. Ma lèvre inférieure pincée entre mes dents, je marche nerveusement dans le couloir menant à sa chambre, gardant cependant le dos droit et l'allure en apparence fière. Je ne devrais pas être là. Pourtant je me rapproche de plus en plus de cette porte. Si j'en franchis le pallier, il n'y aura probablement plus de possibilités de recul. La gorge serrée, je m'arrête enfin. C'est là, j'y suis. Je prend une grande inspiration, ma main se lève pour toquer à sa porte avant de bien vite renoncer. Partagé entre mon envie de m'en aller et celle de pouvoir rapidement récupérer de l'argent, je reste encore de longues secondes devant cette porte que mes doigts effleurent avant d'enfin laisser mes phalanges frapper contre cette paroi. Trois petits coups et j'attends. De toute façon je ne viens pas pour accepter, juste pour savoir ce qu'il attend de moi dans l'hypothèse où je céderais pour quelques billets, rien de plus.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 14/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Un entretien. Encore. Affalé sur le canapé de mon salon, j’attendais patiemment que le temps passe et qu’il ne daigne enfin se montrer. Dans mes souvenirs, ce type s’appelait Woo Jin, étudiait en médecine et était le target des diamants en plus d’avoir un cul à en faire baver plus d’un. Lorsque j’avais pris le parti de l’aborder dans les couloirs, ce n’était certainement pas pour ses qualités de futurs médecins mais bien à cause du statut de sa carte que je trouvais particulièrement intéressante pour mon business. Car même si pour l’instant je ne jouais pas encore avec la hiérarchie instaurée par les familles dans mes films, je comptais bientôt tenter quelques expériences dont il allait être le cobaye.

Une cigarette à la bouche, je me laissais aller à quelques minutes de détente, profitant du fait que mon colocataire et ami ne soit pas à la maison pour être tranquille. Heureusement qu’il n’était pas là d’ailleurs car je n’étais pas certain qu’il apprécie l’idée de voir un homme nu dans notre salon. Cela ne posait pas de problèmes lorsqu’il s’agissait d’une jolie demoiselle mais son attirance se limitait à la gente féminine, bien malheureusement pour lui.

Lorsque l’on toquait finalement à la porte de notre appartement, je prenais quelques secondes à me lever puis allais jeter un coup d’oeil à mon reflet dans le miroir pour m’assurer que j’étais toujours aussi présentable avant d’aller lui ouvrir. Plus grand que lui, je l’observais silencieusement pendant plusieurs secondes. Puis je daignais enfin à m’écarter de l’entrée pour qu’il puisse passer le pas de la porte. « Woo Jin, c’est ça ? » Je refermais derrière lui, m’assurant que personne ne l’avait suivit et me dirigeais dans mon salon pour aller m’asseoir sur mon canapé. « Pas la peine de t’asseoir, j’ai besoin que tu te déshabilles pour prendre des photos. Comme ça ce sera fait »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 17/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Décidément, on peut dire que je ne suis vraiment pas rancunier. Après tout ce que mon père m'a fait subir, aujourd'hui je fais tout ce que je déteste pour lui. L'alcool me répugne, et pourtant je suis barman, et maintenant voilà à quoi je me rabaisse. Je suis loin, très loin d'être accro au sexe et contrairement aux coréens qui ne sont en général pas pudiques pour un sou, moi j'ai grandi en Australie et même lorsque j'étais militaire, je me retrouvais rarement nu devant mes collègues. Là, je vais carrément être filmé dans le plus simple appareil, enfin du moins si j'accepte son offre. Je sais que je n'ai pas vraiment le choix, mais cette idée n'est pas encore totalement acceptée et même après avoir toqué à sa porte, l'envie de faire demi-tour est toujours bien présente dans mon esprit. Pourtant je reste là, le dos droit, la tête haute; je suis presque au garde-à-vous pendant ces longues secondes, et ma mâchoire se serre un peu plus lorsque la porte s'ouvre.

Hésitant une fraction de seconde, je finis par croiser son regard sans pour autant briser le silence jusqu'à ce qu'il soit le premier à prendre la parole. « C’est ça. » Je ne trouve rien à dire de plus, déjà que d'ordinaire je ne suis pas bavard, alors dans de telles conditions c'est pire. J'entre finalement, observant chaque détail de la pièce avant que mon regard ne s'échoue une fois de plus sur lui. Il n'inspire pas vraiment la confiance et son air détaché prouve qu'il est habitué à de telles situations, ce qui est assez perturbant. C'est comme si tout ça était banal, anodin. Ses nouveaux mots m'interpellent et je l'interroge du regard, totalement perdu. Il me demande vraiment de me déshabiller, là tout de suite ? Je soupire un peu lourdement et retire mon t-shirt, le laissant tomber au sol avant de croiser les bras. « On devrait parler avant, j'ai jamais dit que j'acceptais. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 14/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Des étudiants, j’en voyais passer des dizaines dans le bureau que je m’étais improvisé dans cet appartement que je partageais avec mon colocataire et à chaque fois, je ressentais cette même appréhension lorsqu’ils passaient le pas de la porte. Une fois n’est pas coutume, je ne fus donc pas surpris de le voir entrer avec hésitation, sûrement partagé entre l’envie de fuir et celle de rester pour écouter ce que j’avais à lui proposer. Même si je savais que le convaincre allait prendre un certain temps et me demander peut-être quelques concessions, j’étais persuadé qu’il ressortirait d’ici après avoir signé ce contrat que j’allais lui proposer. Il avait besoin, comme beaucoup d’autres et malgré ses doutes, il finirait par céder à force de persuasion. J’étais doué pour obtenir ce que je désirais, savais manier les mots et surtout les chiffres pour convaincre ceux qui doutaient.

Alors je le laissais entrer à son tour, me dirigeant instinctivement vers le canapé où je prenais place comme à mon habitude. Lui avoir demandé de se déshabiller semblait l’avoir refroidi davantage mais il fallait que je sois en mesure de vérifier la qualité de la marchandise que j’allais utiliser dans mes films avant de signer quoi que ce soit. S’il s’avérait que son corps n’était pas convenable, alors je lui demanderais gentiment de quitter les lieux sans même lui proposer une offre. Les bras croisés sur mon torse, j’observais le jeune homme retirer son haut pour que je puisse observer une partie de son corps sans pour autant continuer sur sa lancée. A sa remarque, je me mordillais la lèvre quelques secondes et terminais par lui renvoyer un faible sourire. « Et j’ai jamais dis que j’allais t’engager. Il faut que je vérifie que tu conviennes à mes critères avant d’essayer de te convaincre, sinon je vais perdre mon temps et toi aussi » D’un air détaché, je croisais mes jambes, l’appareil photo posé devant moi alors que j’attendais de le voir s’exécuter dans les minutes à suivre. « J’ai besoin de te voir nu, déshabille toi et dans cinq minutes ce sera fini. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 17/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Je n'ai pas envie qu'il comprenne que quoi qu'il me propose, je vais devoir accepter car j'ai cruellement besoin d'argent. Je ne veux pas que ce contrat soit signé trop rapidement, ça lui prouverait à quel point il pourrait se servir de moi pour quelques billets froissés. Je veux lui faire croire que celui qui a le plus besoin de l'autre, c'est lui et qu'il va devoir accepter mes conditions. Alors lorsque j'ai retiré mon t-shirt, j'ai également fait tomber mes craintes, et en façade on pourrait presque croire que je suis serein alors qu'en réalité l'idée d'aller plus loin suffit à faire frissonner ma peau pâle. Mais je reste droit quoique légèrement décontracté -en apparence toujours-. Mes bras croisés contre mon torse l'empêchent volontairement d'avoir la vue qu'il désire et j'arque un sourcil lorsque je prend la parole, lui faisant clairement comprendre que je ne compte pas retirer le moindre vêtement supplémentaire avant d'avoir discuté. En réalité, le fait qu'il m'ait demandé ça d'entrée de jeu m'a encore plus déstabilisé, comme si selon lui se mettre nu devant un inconnu était quelque chose de naturel pour tout le monde. Or ce n'est pas mon cas. Alors lorsqu'il prend la parole, je grogne légèrement, agacé par ses mots.

J'ai l'impression d'être un morceau de viande, on objet dont il vérifie la qualité pour savoir s'il va m'acheter ou pas et cette idée est loin de m'enchanter. Mais je ne dis rien, me contentant de tapoter nerveusement du pied contre le parquet, les bras toujours croisés. Pour le moment, il n'a même pas réussi à me convaincre de me déshabiller, autant dire qu'il va s'en mordre les doigts s'il veut me persuader de signer. Finalement à ses nouveaux mots j'abandonne, pestant un « Gros pervers. » dans ma barbe tandis que mes mains s'affairent à détacher ma ceinture avant de faire glisser mon jean le long de mes jambes. On me dit souvent que je suis plutôt bien foutu, il est vrai que depuis que je suis entrée dans l'armée à mes seize ans j'ai pu sculpter mon corps métissé et même après mon inaptitude à servir, j'ai continué la boxe ce qui m'a permis de me maintenir en forme. Après une courte hésitation, je soupire de nouveau et finis par laisser le dernier bout de tissu qui me couvrait rejoindre les autres, au sol. À présent la seule chose que je porte, c'est mon médaillon militaire dont je ne me sépare jamais. Passant nerveusement une main dans mes cheveux couleur miel, je me décide à poser mon regard sur lui. « Allez qu'on en finisse rapidement. »

POTINS · **ICI DEPUIS** : 14/07/2015

I'd sell my soul to the devil

I was afraid of the dark but now that's all I want -

Il râlait, me montrait à quel point il ne voulait pas faire d’efforts alors que nous savions tous les deux qu’il était venu pour signer un contrat avec moi. A quoi s’attendait en venant ici ? A ce que je lui serve un thé avant de nous mettre à discuter des clauses du contrat ? Je lui proposais de tourner dans des films pornos, pas de travailler dans un café. Par conséquent, il m’était indispensable de voir à quoi ressemblait son corps puisqu’il serait au centre de ce boulot que j’allais sans doute lui offrir.

Confortablement assis, j’attendais sans perdre mon sang alors qu’il continuait à faire l’enfant. Son insulte parvenait à mes oreilles sans que je n’y porte la moindre attention, bien trop habitué à entendre ce genre de remarques pour lui en tenir compte. Au lieu de ça, je gardais mes yeux rivés sur ce corps qui se dénudait petit à petit. Bien évidemment, le jeune homme que j’avais devant moi était beau et je n’en avais jamais vraiment douté, mais les photos étaient une routine à laquelle je devais me tenir. Silencieusement je me redressais du canapé et me rapprochais de lui pour le contourner, l’observant sous plusieurs angles pour m’assurer qu’il n’y avait pas de défauts potentiellement pénibles à cacher devant la caméra. « Hm…ça devrait jouer » Sans en dire plus je reculais pour prendre quelques photos de lui. Puis je retournais m’asseoir sur le canapé avant de croiser les jambes sur lesquelles je déposais un bloc note où quelques questions étaient rédigées. « Tu peux te rhabiller. En ce qui concerne ta vie privée, j’imagine que tu n’es plus puceau, si ? Et au niveau de ton orientation sexuelle, gay ou hétéro ? » Qu’il soit vierge ou pas m’importait peu puisqu’il finirait par ne plus l’être dans tous les cas, pareil pour son orientation sexuelle. S’il était hétéro, cela ne m’empêcherait pas de le faire tourner dans des films réservés au public homosexuel. Il suffisait que je lui dise que le salaire était plus élevé s’il acceptait d’en tourner et il finirait par accepter. L’argent permettait d’obtenir tout ce que je désirais, ça n’allait pas changer.

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