chunda ▼ el pollo

my story ₪ Si mon mental se résume à faire le mal pour le mal, mon """"histoire""" se résume à être pourri gâté, pour être pourri gâté.

J'ai eu la chance d'avoir des parents plutôt aisés, venant de familles aussi riches l'une que l'autre - sauf que leur mariage n'est pas un mariage fait d'amour, non, c'est un mariage fait de besoin, de nécessité - ils ne s'aiment pas. Ils se trompent ouvertement, ce qui fait que ma famille a toujours été.. Etrange ? Je ne vois pas souvent mon père, comme je ne vois pas tout le temps ma mère, j'ai été élevé par leurs amants. Ouais, leurs amants. Des gens qui vivent avec nous, qui les soulagent sexuellement parlant, sentimentalement parlant, qui évitent qu'ils ne divorcent - de bonnes personnes, en soi.

Mais je ne les aime pas.

Ils sont chiants, collants, soulants, niais, profiteurs, ils veulent mes parents pour eux seuls, ils veulent leur richesse, et ils me veulent - moi, ils me veulent, oui. ils me veulent, car je suis la seule chose qui les lie. Je suis le fruit de leurs entrailles, ou plutôt, celui de la servante, qui m'a laissé dans leurs bras - non mais, vraiment, hein. J'sais pas son nom. C'est pas ma mère - c'est pas ma mère car elle a fuit. Mon père l'a sauté, elle est tombée enceinte, je suis né. Ma mère n'a rien dis, elle s'en battait largement les ovaires - ça leur fera une héritier, un truc en moins à faire, un ventre en moins à abîmer, c'est pas plus mal.

Mes parents sont toujours ensembles - sauf que moi, j'en ai eu clairement marre. Je ne remercierai jamais assez la maîtresse de mon père pour être coréenne - grâce à elle, j'ai un coréen quasiment parfait, vu qu'elle s'obstine à me l'apprendre depuis que je sais causer.

J'ai pas eu grand mal à aller en Corée - enfin, à y aller avec elle. Vous suivez ? Je suis allé en Corée avec la maîtresse de mon père. Volontairement. Mon père ne s'est pas gêné pour la remplacé - et moi, je suis parti avec elle. Elle est pas bien méchante, juste naive - et moi qui ait été dans une école où la naiveté est punie, ça me désole. Ma méchanceté, mon sadisme, mon bonheur à faire le malheur, je le tiens de là - je le tiens de ma vie familiale compliquée, des sentiments inexistants de mes parents, des gamins qui se foutaient de ma belle gueule.

Je les remercierai jamais assez.

Quant à mes études, pourquoi le journalisme ? Car c'était le seul truc qui ne demandait ni de savoir compter, ni de savoir dessiner - juste écrire, parler, apprendre, se renseigner. Et Dieu, c'est tellement simple que j'ai préféré ne pas me casser le cul.

Dernier truc, parce que je sens que vous êtes embrouillés ; la maîtresse de mon père, là, elle est riche, hein. Oh ouais, blindée jusqu'aux as. Comme ma mère.

Mon arbre familial est compliqué. Faut juste retenir :

- Moi, fils d'une employée, que mon père a sauté.
- Employée partie, mon père et ma mère me récupérant, pour se ""servir"" de moi, en héritier.
- Mon père et ma mère ont tous les deux des amants.
- Je suis parti en Corée, à Busan, à mes 18 ans, avec la maîtresse de mon père qui, excédée par son comportement, a préféré m'emmener là-bas.
- Je l'ai suivi volontairement, mes parents, la Chine, les gamins m'énervant au plus haut point. Et l'envie de voyager y étant mêlée.
- Je parle Coréen, grâce à elle, qui est coréenne - et qui s'est cassé le cul à me causer en Coréen, quand j'étais tout gamin.
- J'ai été élevé par elle et l'amant de ma mère. Grosso merdo, c'est un peu comme si j'avais.. Deux parents en plus ? J'sais pas.
- Si c'est trop compliqué, fume un joint, tu pigeras.