high for this.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

high for this.

WOOJAE - ROB - LILY

J’étais en plein dorage de pilule intense, seulement vêtue d’un fin bikini orange fuschia. On aurait pu me remarquer à quinze kilomètres à la ronde, chose qui ne me dérange pas puisque j’aime ça. Je sirotais tranquillement mon Bloody Mary, allongée sur un immense transat en teck que j’avais habilement fait glissé de ma terrasse au petit bout de plage qui m’appartenais. Rien de tel qu’une séance de bronzage pour décuver de la veille : boire après une cuite c’est comme vaincre le mal, par le mal. Ou comme s’enfiler un café avec du whisky de bon matin, ça vous émoustille, vous crame le gosier mais au moins, on est putain de réveillé et bel et bien en forme. What else ? Je sirotais une large gorgée de mon cocktail tout en jetant un coup d’oeil aux alentours, mes invités étaient en retard. Enfin pas vraiment, mais je préfère juste les gens qui arrivent en avance. Après avoir étiré mes jambes, je prenais place sur le rebord du transat en ôtant mes lunettes de soleil que je positionnais sur le sommet de mon crâne. Fronçant les sourcils, je parcourais l’horizon du regard. Une silhouette que j’aurais reconnue entre mille apparue au loin et d’un grand signe de la main, j’interpellais Woo Jae pour qu’il ramène son joli petit cul à mes côtés. « YOUHOU MA CHEYRIIIE ! » hurlais-je, légèrement éméchée après le troisième Bloody Mary ingurgité.

Le regard légèrement vague, je buvais mon cocktail cul sec et passais un coup de langue sur le bord de mes lèvres, histoire de ne pas en perdre une goûte. Je me redressais en titubant légèrement, allant enfiler mon kimono de plage assorti à mon maillot de bain. J’avais clairement besoin d’un petit remontant et je priais intérieurement pour que Jae ait ramené quelque chose d’intéressant afin d’entamer une folle après-midi. Dans le pire des cas je pourrais toujours appeler Robin des bois pour lui demander de me ramener un cachet. Bref, je jetais un coup d’oeil vers ma terrasse, j’y avais préparé une table digne des plus grands festins et une série de jeux d’alcool un peu glauques. En soit, une après-midi plage et barbecue avec deux mecs canons, que demander de plus au peuple ? Certes, je ne les avaient pas encore présentés l’un à l’autre mais faire connaissance ne leur ferait pas bien mal au cul. Sauf si, ô grand miracle ils se connaissaient déjà. Ah, impossible, je le saurais puisque je sais tout. Ou presque. Trouvant que mon petit protégé mettait trop de temps à arriver, je courrais vers lui comme une dératée, ondulant tellement des hanches que je faillis m’en déboiter une. Décidément, les cocktails ne me réussissaient jamais. Je dérapais dans le sable et tombais lamentablement dans ses bras, lâchant mon verre vide à terre. « Wouuuh, ça va poupée ? » lui dis-je en lui lançant un regard ivre mais taquin, le tout en m’accrochant à ses bras. Le schéma typique de la blondasse en bikini, mais que voulez-vous, on ne change pas une équipe qui gagne.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

j'sais pas quoi faire. j'ai clairement envie de me tirer une balle. ce t-shirt givenchy est bien trop passé de mode. la gueule de rottweiller ne me charme plus du tout. ce haut versace ? c'est sur le point de couler dans le puits des oubliettes. vu, et revu. qui n'a pas un top versace ? tout le monde en a un dans son dressing, le contraire serait grotesque. je souffle, je traine les pieds dans ma chambre. il me faut une tenue et je n'arrive pas à me décider. l'année 2015 nous a fait plonger dans un vide artistique et a attiré la mode dans sa chute. l'autre matin, j'ai regardé le défilé de Comme des Garçons. c'était fade à mourir.
je soupire longuement en posant mon petit cul sur mon canapé. j'ai rien à me mettre, je crois que j'vais appeler lily pour annuler. faut que j'trouve un bobard. mais je peux pas mentir à lily, c'est ma pote merde. puis ça fait un bail que j'ai pas vu son boule de pétasse. non allez, je me motive à trouver un truc à porter et je file.

j'ai bien mis une heure à concocter ma tenue, mais finalement, ça fait carrément son effet. si je n'étais pas moi, et que je me voyais par tout hasard dans la rue, je me trouverais trop, trop, trop ca-non. c'est étrange de penser ça. j'suis étrange. sérieux, faut que j'arrête de taper. mon cerveau, il supporte plus mes pensées, ma tête va exploser.
ça doit faire sacrément mal d'avoir la tête explosée d'ailleurs.

j'ai mon portable, mes lunettes sur le bout de mon nez, mes clefs, mes clopes, ah, j'ai pas de feu. lily doit en avoir un, j'espère car j'ai pas le courage de retourner ma chambre pour en trouver un.
je prends la c ou pas ? connaissant l'autre pouffe, elle a dû s'empiffrer le nez hier soir, il doit même pas lui en rester une miette. je la prends.

l'avantage, c'est que j'habite vraiment pas loin de chez la Han. j'emprunte la plage pour m'y rendre et je mets très peu de temps à entendre sa voix. sa voix je vous jure, à force de l'entendre, je vais finir par en chopper une attaque. mais j'peux pas m'empêcher de sourire en voyant sa tignasse blonde accourir vers moi. j'ai pas le temps de lui tendre mes bras qu'elle trébuche et atterrit sur moi comme une brute. petite conne va. elle me salue presque virilement, ce qui me fait froncer les sourcils. arrête, t'es lourde à la fin. elle s'amuse à me morfondre dans mon homosexualité que je cache à tout le monde. elle se moque de moi ouvertement, et le pire, c'est que ça l'a fait franchement rire. toujours est-il que j'suis pas mécontent de la voir, bien au contraire. lily, c'est le genre de nana qui ne changera jamais. une belle blonde, pleine d'énergie, avec une langue pendue comme personne, elle est toujours accompagnée de cette légère effluve d'alcool qui sort de sa bouche.
quoi ? elle pue l'alcool ?
mais elle est bourrée ! il est tôt putain ! je m'écarte d'elle, les yeux grands ouverts et les sourcils courbés vers le bas. t'as bu lily ? enfin, t'es alcoolisée là ? je vois ses yeux briller de milles feux et cet air bêta accroché à sa figure. mais t'es répugnante meuf. je me demande comment font les mecs pour t'approcher. je lui souris doucement en la tirant pas le bras.

c'est quoi cette table ? on est deux, et il y a de l'alcool partout, mais vraiment partout. si elle compte sur moi pour me bourrer la gueule ? elle peut.. oh puis après tout, elle peut compter sur moi.
je retire mon chemisier que je jette dans un coin. c'est en le regardant, devant moi - et par terre, que je réalise que j'ai passé plus d'une heure à le choisir pour finalement l'enlever en arrivant. tant pis.

je m'assieds sur une chaise et m'apprête à préparer nos rails quand je vois une grande silhouette s'approcher de la maison. un mec. certainement un ridicule touriste qui ne saisit pas qu'il est sur une plage privée. quoi que pour un touriste ridicule, il a l'air plutôt canon. disons qu'il est bien foutu.