outlast.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

il pose tranquillement son pied hors de sa voiture, avec pour seul instrument de survie sa caméra aux fonctions multiples. l'atmosphère est pesante, le manoir imposant et cette lueur inquiétante qui lui donne des frissons dans le creux du dos ne fait qu'augmenter la terreur de cette expérience. il hésite de longues secondes avant de passer le portail qui bloque le chemin vers le lieu de terreur mais il finit par prendre son courage en main, et il ouvre la grille pour commencer son aventure horrifique. c'est ainsi que débute outlast, le premier volet d'une série de jeu sortie sur de nombreuses consoles. un survival horror que l'australien apprécie énormément et qui a su accélérer les battements de son coeur plus d'une fois lorsqu'il a visionné des vidéos sur le sujet. karen lui a proposé de faire une vidéo gameplay sur cet opus en précisant que la belle frimousse du spade apparaîtrait sur sa chaîne youtube et comme il n'est jamais contre une bonne partie de fou rire et de sursaut avec elle, il n'a pas pu refuser son offre. il trace sa route sans s'attarder sur les décors et il s'accroupit pour passer un autre grillage, et ainsi s'approcher un peu plus du bâtiment. il lève la tête et il aperçoit une faible lumière au travers une fenêtre ouverte, au premier étage. il réfléchit quelques secondes, puis il se rend compte que le seul moyen d'entrer est de grimper à l'échelle face à lui et d'accéder l'ouverture en marchant sur les plateformes de bois. il doit sauter pour atteindre le châssis et en forçant sur ses bras, il réussit à entrer dans la pièce. la seule chose qu'il a le temps d’observer, ce sont les meubles sombres sans dessus-dessous. la seule lampe qui éclaire la pièce clignote deux ou trois fois et puis d'un coup, tout s'éteint. lachlan passe la manette à sa copine de jeu, un léger rictus naissant sur son visage lorsqu'il s'en débarrasse. il plonge sa main dans le paquet de chips déposé entre eux et il regarde attentivement la télévision pour surveiller la technique de karen. « j'espère que tu vas pas pleurer. » se moque-t-il sans méchanceté, en attendant impatiemment les bonds d'angoisse de la jeune femme.

@destiny.

POTINS · **ICI DEPUIS** : 18/07/2015

outlast

Outlast verb /ˌaʊtˈlɑːst/ outlast somebody/something to continue to exist or take part in an activity for a longer time than somebody/something

Contrairement aux autres vidéos de la belle Youtubeuse, connue sur son lieu de travail sous le nom de Devilry mais que tout le monde nomme néanmoins Karen, le setup de celle-ci est légèrement différent. Elle a passé près d’une heure à chercher le bon angle de caméra pour l’englober elle-même, son ami à la crinière platine et leur bol de chips. Mauvais pour son régime, ça, se dit-elle en faisant sauter une chips sur sa langue. Après avoir enfin tout mis en place, elle a commencé la vidéo avec une introduction habituelle en présentant Lachlan évidemment. Ça lui fera un peu de publicité. Elle l’observe commencer le jeu et hausse un sourcil. « Arrête-toi dans un endroit clair que je puisse tester les contrôles, » fait-elle en lui balançant le revers de la main contre son épaule. C’est à peine s’il l’écoute. Elle lève les yeux au ciel en le voyant s’arrêter dans la pièce qui se retrouve en un instant plongée dans le noir. Avec un soupire exagéré, elle prend les commandes et enclenche le mode vision de nuit.

La porte est tout au fond de la pièce. Quelques meubles en bois renversés. Elle ne s’attarde pas et ouvre la porte d’un geste brusque. Un petit couloir. A gauche, des espèces de barricades faites de bureaux et d’étagères en acier. A droite, la même chose. Elle ne peut qu’aller tout droit et entre dans une autre pièce. Celle-ci est éclairée et en ordre. Alors qu’elle s’approche de l’écran de télévision sur lequel on ne peut voir que de la neige, un hurlement strident se fait entendre, la faisant sursauter. « Okay, ça m’a encore l’air d’un plan foireux à la Ocean’s Eleven, » gémit-elle avec une petite moue terrifiée et fait sauter une chips dans sa bouche. De retour dans le couloir, derrière la barricade qui se trouvait à sa droite à la sortie de la première salle, elle observe autour d’elle. Du sang partout. Génial. Elle ramasse toutes les notes et les dossiers qu’elle trouve, les lisant chacun très attentivement puis continue son chemin. Alors qu’elle arrive entre la porte des toilettes et celle de ce qui semble être une salle de repos, la porte des toilettes se ferme dans un grincement sinistre.

« Je… Mais nan, j’comptais pas utiliser les toilettes ! Pensez-vous… » Ils ont tous deux des casques sans fil et anti-bruits, décuplant ainsi tous les sons. Elle traine sa moue de bébé dans la salle de repos et fouille les environs de fond en comble. Il ne lui faut pas longtemps pour réussir à trouver l’issue : les ventilations. Elle saute, grimpe et commence à ramper. Pas besoin de la caméra. Sauf quand elle arrive à une bouche d’aération et observe la salle en-dessous dans laquelle un étrange homme chauve en tenue éliminées y entre et en ressort presque aussi tôt, claquant la porte derrière lui. Elle hausse les sourcils, pinçant les lèvres d’un drôle d’air et continue. Au bout des conduits, elle tombe dans un couloir beaucoup mieux éclairé qui s’avère être un balcon vitré donnant sur ce qui lui semble être le hall d’entrée. A ce moment-là, elle jette la manette à Lachlan et fait la moue. « J’aime pas, ce jeu, ok !? » Elle mordille ses lèvres d’un rouge de velours et tourne la tête vers la caméra, exagérant encore plus sa moue pour rendre l’ambiance plus amusante.

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lachlan ne fait pas réellement attention à la manière d'avancer de karen, il ne remarque même pas les taches de sang dans le couloir ou la porte des toilettes qui se referme violemment dans un mouvement qui ne semble pas être l'effet d'un courant d'air. il est obnubilé par la caméra, toute sa concentration s'envole dans l'appareil alors qu'il s'amuse à tester ses différentes grimaces face à l'objectif. il louche intentionnellement en passant la langue, de quoi lui donner un air complètement idiot mais qui dans le fond, le fait bien marrer. il plonge de nouveau sa main dans le sachet de pomme de terre salée pour profiter de cette saveur agréable. il parvient finalement à se concentrer lorsque karen se dirige dans une bouche d'aération et qu'elle observe un homme intrigant dans la salle dessous. le blond se dit qu'il n'aimerait pas être confronté à un tel personnage. pourtant, la spade semble déterminée à lâcher l'affaire puisqu'elle lui redonne le contrôle du jeu. il se retrouve dans un couloir complètement vitré dont le seul accès le mène à une porte entrouverte. selon l'inscription à côté de celle-ci, il s'agirait d'une bibliothèque qui n'inspire pas vraiment confiance au héros. « library.. je sais pas si j'ai vraiment envie de bouquiner pour le coup. » dans un soupir qui retranscrit son angoisse, il s'avance vers la porte qu'il pousse lentement mais sûrement. il aperçoit quelques étagères remplies de bouquins sur sa gauche, et sur sa droite il n'arrive pas à distinguer quoique ce soit. quand il vainc sa crainte et qu'il ouvre entièrement la porte, un corps ensanglanté pendu par les pieds se balance devant lui, lui arrachant un couinement ridicule qui précède son fou-rire. « oh my god ! je m'y attendais vraiment pas. j'ai mon coeur qui s'emballe. » crie-t-il alors. il inspire profondément pour tenter de se calmer et lorsqu'il reprend le contrôle sur ses émotions, il reprend son chemin dans la pièce sombre. il enclenche la vision nocturne de sa caméra pour éviter d'autres surprises comme celle-ci. au sol, il remarque un cadavre et il en déduit que c'est le même homme qui lui a foutu une sacrée trouille quelques minutes plus tôt. quelques pas plus loin, un corps sans tête également suspendu croise sa route. lachlan frissonne, complètement absorbé par les événements du jeu. il zigzague entre les bibliothèques sans trop s'attarder sur les décors sombres et sinistres pour rapidement quitter la pièce.. mais un homme qui semble transpercé par une pointe en bois essaie de lui parler. « il nous a tous tué. » il essaie d'utiliser le peu de force qu'il lui reste pour prévenir lachlan de se cacher. « je comptais pas me jeter dans la gueule du loup.. je vais laisser karen le faire. » il ouvre la porte pour retrouver le couloir et il rend la manette à la brune pour se jeter sur le paquet de chips.

@destiny.

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outlast

- Little pig...
- Ah, ta gueule !

Quand la jeune femme revoit la manette passer vers elle, elle manque de faire une syncope et se jette sur le côté. « Nooooooon ! T’es horrible ! Je te hais ! Voilà, maintenant tu le sais, j’te déteste ! » gémit-elle en se redressant. Elle agrippe les branches de la manette et décale un écouteur de ses oreilles pour pouvoir également entendre son ami. Elle se redresse fièrement dans le siège, s’assoit en tailleur, profite de la position penchée en avant de Lachlan pour lui asséner un coup plutôt violent sur les fesses afin de se donner du courage et laisse échapper un cri de guerre. Elle avance. De retour donc, dans le balcon vitré, plutôt bien éclairé. Pour autant, ça n’est pas rassurant dû à la respiration haletante qui retentit dans ses oreilles. « Pourquoi il respire comme ça ? » gémit-elle en attrapant la manche de Lachlan pour le secouer. Elle est désespéré et a en réalité une peur bleue. Elle passe une main dans ses cheveux mais manque de cogner son casque. Un râle lui échappe tandis qu’elle avance lentement dans le couloir. Au tournant, elle arrive devant une grande double porte avec une horloge au-dessus indiquant vingt-et-une heures vingt. Elle grimace et avance. « Ah tiens y’a du sang là, sur le… le… sur le machin là… Bon bah on va y aller, » Elle avance tranquillement vers le petit passage entre deux étagère et s’y engage, gardant toujours le regard tourné vers l’avant. Erreur Fatale. « Little pig… » entend-t-elle. Elle pousse un hurlement strident tandis qu’une main forte l’attrape et la tire en arrière, dévoilant un visage répugnant, comme brûlé à l’acide, découvrant la totalité d’une mâchoire beaucoup trop fournie pour former un sourire accueillant. Après l’avoir secoué un peu, l’armoire à glace la balance à travers la vitre, un étage plus bas dans le hall. Elle s’écrase et perd connaissance.

Karen est presque en train de sangloter et frappe le bras du blond à répétition, le maudissant à voix haute de l’avoir fait jouer à ce jeu, elle qui d’ordinaire n’est jamais froussarde. Elle a à peine le temps de soupire, grattant le bout de son petit nez en trompette qu’une voix se fait entendre. Une voix qui ne la rassure pas du tout. Elle ouvre les yeux. Un homme se tient au-dessus d’elle et parle d’avoir enfin reçu la visite d’un apôtre. Elle a une mission. Quand elle peut enfin se relever, sans avoir eu grand mal apparemment, elle regarde autour d’elle. Des corps et du sang partout. Elle s’éloigne en ronchonnant, ramassant piles et dossiers. Elle fait le tour des salles, des bureaux. « Est-ce qu’il y a quelqu’un par ici ? Quelqu’un ? Qui veut faire du mal aux autres ? … Non ? Bon… Je vais avancer doucement et discrètement… et sûrement… » Elle arrive dans une espèce de salle des archives assez petite qui mène à un autre couloir. Là, une aide s’affiche pour lui indiquer qu’elle peut jeter un coup d’oeil à ce qui se trouve dans le couloir avant de s’y engager. Elle s’exécute. Un homme avachi sur un fauteuil roulant lui tourne le dos, au fond du couloir. Il ne bouge pas, oscille à peine, signe qu’il est bien vivant. « Nope ! Je rends les arms, celui-là, il va bouger ! » s’exclame-t-elle et rend la manette à Lachlan. Elle en profite pour plaquer sa main sur sa joue et le pousser aussi loin d’elle que possible. « Les gars, vous êtes témoins, c’est de sa faute si on est dans cette situation ! Uniquement de sa faute ! En plus maintenant y’a ce gars là ! C’est pas comme s’il pouvait sensiblement avoir un pattern de marche et qu'on pouvait l'éviter, hein… » Un long silence ponctue son commentaire tandis qu’elle baisse les yeux honteusement avant d’exploser de rire, se balançant de droite à gauche et accessoirement cognant contre l’épaule de Lachlan. « Aller, j’crois qu’on a atteint le quota de blague sur les handicapés, là. ».

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karen est bien coquine de toucher son illustre popotin en faisant passer ce geste pour quelque chose de typiquement amical. lachlan sourit largement en écoutant les dires paniqués de la gameuse, et répond dans un haussement d'épaule. « je suppose que tu halèterais aussi si tu venais de causer avec un cadavre. » si juste au travers un écran son coeur s'emballe, il n'ose même pas s'imaginer dans une situation identique. un mec assez flippant éjecte le personnage par une vitre, et le réveil tout à fait banal de ce dernier éveille la curiosité du spade qui marmonne entre ses dents, dans un haussement de sourcil. « je ne sais pas comment il a fait pour survivre, je crois que si j'étais pas mort après la chute, mon coeur m'aurait au moins lâché. » trop froussarde pour affronter le mec à mobilité réduite, ou l'handicapé comme le dirait sa copine de droite, elle rend la manette au blond. il cherche dans le couloir une autre issue : porte, fenêtre, conduit d'aération, ... mais rien ne lui permet d'esquiver le moitié-mort et sa chaise roulante. il opte pour une marche rapide qui évite tout regard avec l'étrange homme. une fois cette lourde épreuve passée, il se retourne néanmoins pour croiser le regard de l'inconnu et il est soulagé de le voir immobile. « il pourrait au moins dire bonjour. » tant d'impolitesse chez un si petit être ! mais soit, il oublie très vite le manque de manière de son nouvel ami et il s'engage dans une nouvelle pièce chiffrée A115. il passe sa tête dans l'encadrement de la porte pour vérifier qu'il n'y a aucune menace et il remarque deux types tranquillement installés dans un salon. lachlan grimace : la youtubeuse n'a aucun mérite cette fois-ci, elle lui a refilé les passages les plus compliqués. il ne sait pas très bien s'il doit se lancer, s'il va se faire attaquer ou si ces hommes vont réagir de la même manière que le précédent. il se place de l'autre côté de la porte et remarque la télé enneigée et tachée de sang. un frisson parcourt son dos, il n'aimerait pas rajouter du rouge sur cet écran. « j'adore ce film, mater une tache de sang ça m'excite. » mais soit, il reprend très vite son sérieux, ou presque. « salut, je fais que passer les gars.. bonne soirée. » il passe devant ses types sans les quitter du regard et quand enfin il les a contournés, il se retrouve dans un nouveau couloir. à sa gauche, il peut voir un panneau indicatif de la sortie et il s'avance instinctivement sur celui-ci. « bon, je pense qu'on a fini salut. » il se lève du fauteuil et balance la manette à la spade pour qu'elle reprenne le contrôle avant de se réinstaller : de toute façon, cette issue était bloquée par un grillage.

@destiny.

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Ah, vous regardez True Blood ! Oui, j'aime beaucoup cette série... Elle est géniale hein ? ... Surtout la saison 3...

Une fois que Karen lui a jeté la manette, elle se sent tout de même un peu mieux. Un peu moins crispée. Regarder Lachlan jouer, c’est un peu comme regarder des vidéos Youtube. Et elle n’a jamais peur dans ce cas-là. Néanmoins, elle attrape le bol de chips et s’installe à sa place, le reposant sur ses genoux, pour pouvoir s’agripper à son bras — sait-on jamais ce qui pourrait arriver — et mieux observer ses mouvements. Elle ricane quand il entre dans la pièce dont la télévision tachée ne diffuse que de la neige. « Ils regardent True Blood, enfin, comment tu peux ne pas reconnaitre ? » Alors, elle se tourne vers la caméra avec un grand sourire, fière de sa blague, comme pour lancer un regard amusé en direction de ses abonnés. Elle ne croit pas si bien faire à se montrer aussi goguenarde car, quelques cinq secondes plus tard. Elle dévisage Lachlan d’un air désespéré, la manette entre les mains, puis se tourne vers la caméra avec ce même air de chien battu. Elle fait mine de les appeler à l’aide silencieusement puis s’éclaircit la gorge et son visage revient à la normale. Elle essaye le passage grillagé mais le retrouve verrouillé. Étouffant un râle d’agacement, elle fait demi-tour et se dirige vers la porte face à la salle de cinéma. A114. En regardant dans l’entrebâillement, elle peut voir un homme sur une chaise. Un légère soupire s’échappe de ses lèvres. « Ah non, ça va, il a pas de tête. » Elle continue donc à avancer, récupérant les papiers sur l’ordinateur devant l’homme mort ainsi que la carte magnétique du local de sécurité. Il n’y a pas d’autre issue. Il lui faut donc repasser par la salle de cinéma. Elle le fait sans crainte. Ils ne bougent pas. Alors qu’elle est en train de ricaner, elle sort de la salle un peu trop vite et se retrouve nez à nez avec le type de la chaise roulante qui, visiblement, n’en avait pas vraiment besoin ! Elle hurle de peur lorsqu’il la fait tomber à la renverse et se démène à le repousser. Plus de peur que de mal, dès lors qu’elle arrive à le repousser, il s’éloigne en rampant et se recroqueville dans un coin. « Okay, okay ! Il est pas méchant ! I-I-Il est fou mais il est pas méchant… » Elle soupire et continue. C’est sans grande difficulté qu’elle rebrousse chemin jusque dans le hall d’entrée, à la recherche du local de sécurité. Elle remarque un cadavre assis sur une chaise derrière le comptoir d’accueil et s’en approche. « Bonjour monsieur, je cherche le local de sécurité, s’il vous plait, » fait-elle de sa voix de réceptionniste. Elle attend un moment avec un sourire faussement poli, son regard alternant entre l’écran et la caméra. Puis elle hausse un sourcil. « Vous ne comptez pas me répondre, hein ? Bon beh… Je vais me débrouiller… Merci quand même. » Sur ce, elle s’éloigne. Un peu plus loin, un panneau lui indique d’emprunter un nouveau couloir jusqu’à lors inconnu pour accéder à la pièce qu’elle cherche. Alors, elle passe les grilles ouvertes. A ce moment-là, au bout du couloir, un homme nu sort d’une porte, traverse le couloir et défonce une porte en face de lui. Elle lâche un petit cri, recule et ne bouge plus, le fixant jusqu’à ce qu’il ait disparu. Elle grimace.

« C’est bon ! Tout va bien ! » Elle rentre immédiatement à sa gauche et grommelle. Les toilettes. Elle fait face à trois cabines. Le sol de celle du milieu est couvert de sang. Encore frais. Elle commence à ouvrir la porte de droite, puis celle de gauche, en gémissant à cause d’une tête enfoncée dans les toilettes de droite. Puis elle ouvre celle de gauche, en grand. Déception. Just un cadavre assis sur la cuvette et penché entre ses jambes. Au-dessus de lui, quelqu’un a tracé les lettres formant le mot WITNESS dans le sang. « Oh, c’est comme dans Mad Max ! C’est pas ça ? Ils font pas toujours « witness », les War Boys avant de mourir ou je sais pas quoi ? » demande-t-elle en se tournant à la fois vers Lachlan et vers la caméra. « Ah, j’adore ce film. J’crois que je l’ai vu au moins six ou sept fois… Ah, c’était le bon temps. Et maintenant on est là ! » grogne-t-elle en désignant l’écran rageusement. Enfin, après être entrée dans un garde-manger humain et d’avoir pris des piles de la poche d’un garde décapité, elle trouve enfin la salle de sécurité. Il y a deux casiers dans lesquels elle pourrait se cacher, au cas où. Puis elle s’assoit et commence à taper. Sur un écran de sécurité à sa droite, elle distingue le prêtre de tout à l’heure qui action un grand levier. Pendant une fraction de seconde, elle jette un regard discret vers Lachlan et lui adresse un sourire entendu au geste du prêtre. La seconde qui suit, ils se retrouvent dans le noir complet. Elle lâche un cri mais l’électricité revient quelques secondes plus tard. « Ah… Ah bon, ça va en fait. » Alors qu’elle se dirige vers la sortie, un mauvais pressentiment l’empêche de sortir du local. A la place, elle fait demi-tour et va immédiatement se cacher dans un des casiers, prétextant l’excuse du « on ne sait jamais ». A peine a-t-elle fermé la porte sur elle que la porte de sécurité valse, laissant place à la brute de décoffrage qui l’a balancée du premier étage un peu plus tôt. Elle retient son souffle. « You’re here, aren’t you, little pig? I’ll find all of you, whores… » Elle grimace. « Va-t’en, s’il te plait… Je n’aime pas du tout ta présence ici… » dit-elle alors qu’elle ne perd pas sa grimace de dégoût.

Puis, se rendant compte qu’on a à peine compris les paroles du gros balourd, elle met soudainement le jeu en pause et se tourne vers la caméra. « Bon, je pense qu’on va aller faire une petite pause, le temps de mettre des sous-titres, d’aller chercher un truc à boire et de marcher un peu, et on se retrouve dans le prochain épisode ! N’oubliez pas de mettre un pouce bleu si vous avez aimé la vidéo et de la partager, etc, etc, vous connaissez la chanson ! Et abonnez-vous ! Bisous ! » Elle lance un salut à la caméra et le marque de son expression signature la plus mignonne. Deux secondes de suspens puis elle soupire et se détend. « Bon… Aller, j’ai soif, moi… » fait-elle. Avant de se lever, et pour la forme, elle plante un baiser spontané sur les lèvres de Lachlan puis se dirige vers la cuisine.