SONG Ji Min ► tu es une méduse, n'est-ce pas ? pour arriver à vivre sans cerveau...

Contrairement à la plupart des gamins emo qui passent leur journée à gémir qu’ils veulent mourir parce que la vie à 15 ans, c’est trop dur tu comprends, et dont Ji Min pense qu’ils devraient agir au lieu de parler sans rien faire juste pour avoir de l’attention… Bref, contrairement à ces gamins, Ji Min ne pense pas avoir une vie dont il peut se plaindre. Le garçon est né dans une famille pleine aux as ainsi, il sait déjà qu’il n’aura pas à s’inquiéter de son avenir. Il a vu le jour à Tokyo et y a vécu durant quatre ans avec maman et, un peu, papa, quand celui-ci daignait bien rentrer du travail. D’ailleurs ce travail, parlons peu parlons bien, papa envisageait déjà de le conditionner à vouloir reprendre l’entreprise, rien qu’en voyant la petite bouille de nouveau né de Ji Min. Autant dire que la crevette n’avait pas vraiment le choix, même si tôt.

Après avoir vécu quatre ans à Tokyo, la petite famille aux origines diverses, car maman donna des gênes japonais et polonais à son fils, déménagea à l’autre bout du monde, plus précisément à San Francisco. Oui, oui, en Californie. Ji Min fut éduqué en école privée avec d’autres petits génies et gosses de riches comme lui. Ils restèrent dix ans aux États-Unis, ballotés entre San Fancisco, Seattle et New York. Ji Min eut ainsi l’occasion de fortifier son anglais, de faire beaucoup de rencontres, toutes éphémères, et de connaître beaucoup de déceptions. Jusqu’à la naissance de sa petite soeur. Yu Ra. Née trois ans après leur installation à San Francisco, la petite fut le rayon de soleil de Ji Min. S’il n’avait pas le choix quand à son parcours et à sa carrière, il aurait au moins une petite soeur à aimer et à choyer. Ce qu’il fit religieusement.

Et puis survint le drame. Maman Song, ne supportant plus les absences répétées de son mari, lui posa un ultimatum. Soit ils se posaient tous à un seul endroit et cessaient ces voyages trop longs, soit elle divorçait et emmenait les enfants avec elle. Le choix fut vite fait. La meilleure opportunité de carrière étant à Busan, il accepta de se poser et de ne plus voyager à condition qu’elle lui laisse saisir cette dernière chance. Ils convinrent de ce dernier marché et la petite famille se retrouva enfin à Busan, d’où ils ne bougèrent plus. Ji Min avait alors quatorze ans.

Au sortir du collège, il entra immédiatement au lycée de la Busan National University, évoluant naturellement dans le sens que son père avait tracé pour lui, vers des études d’économie et de gestion dans le but un jour de pouvoir reprendre l’entreprise familiale qui se transmet de père en fils depuis sa création en 1854.

Aujourd’hui, Ji Min n’est pas plus heureux. Yu Ra lui apporte toujours son lot de bonheur mais ça s’arrête là. S’il le pouvait, il poursuivrait sa vraie passion, l’histoire, mais il se sent beaucoup trop responsable de l’avenir économique de l’entreprise pour laisser tomber son père si près du but.